TUAC STATEMENT.HTM

 

 

 


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ÉVALUATION, PAR LE TUAC
DES RÉSULTATS DU SOMMET DU G8 À OKINAWA

Juillet 2000

Synthèse

1. En accueillant le Sommet du G8 à Okinawa, le gouvernement du Japon l'a annoncé comme un sommet axé sur les questions de développement et les technologies de l'information. Il a également précisé son intention de donner à ce Sommet une orientation asiatique. Les perspectives économiques étant relativement favorables dans les pays du G8, hormis le Japon, le Sommet a accordé moins d'attention à la situation macroéconomique des pays industrialisés. Le souvenir de la crise financière de 1997 s'atténuant, pour certains au moins, un message de ce Sommet est que l'architecture financière a maintenant été "établie". Le Sommet, qui s'est tenu peu de temps après l'échec de la réunion ministérielle de l'OMC à Seattle, a fort peu contribué à améliorer les perspectives d'une reprise rapide d'un nouveau cycle de négociations commerciales, bien qu'ayant affirmé précédemment le contraire.

2. Dans le communiqué final, les dirigeants du G8 ont énoncé et réaffirmé leurs objectifs ambitieux précédents concernant l'amélioration de la santé et de l'éducation dans les pays en développement et ont annoncé que des efforts seraient déployés en vue de mettre en oeuvre la décision prise lors du G8 de Cologne en 1999, d'alléger la dette des pays les plus pauvres. Cependant, étant donné que les promesses passées au sujet de l'allègement de la dette, n'ont pas été tenues et qu'il n'existe aucun engagement précis en faveur de nouvelles ressources, la signification de ces objectifs a été accueillie avec scepticisme.

3. Le Sommet a également adopté une "Charte d'Okinawa sur la société mondiale de l'information". Cette Charte s'inspire des recommandations des entreprises faites par l'intermédiaire du forum mondial économique de Davos mais, en raison des pressions exercées par les membres affiliés du TUAC, la Charte insiste maintenant aussi sur les questions sociales et préconise que les pouvoirs publics, le secteur privé et la société civile adoptent une approche de type partenariat afin d'éviter l'élargissement d'un "fossé numérique" à l'intérieur des pays et entre les pays. Cependant, cette initiative donne peu de précisions quant aux moyens d'intégrer les technologies de l'information et de la communication dans les stratégies de développement ou d'investissement et aux conséquences pour l'évolution du lieu de travail. La Charte annonce la création d'un Groupe d'experts du G8 sur l'accès aux nouvelles technologies (GEANT) pour étudier quels sont les meilleurs moyens de s'assurer la participation des acteurs concernés. Il est essentiel que, dans les pays du G8, les centrales syndicales usent de leur influence pour garantir une représentation syndicale efficace dans ce Groupe d'experts.

4. Avant la tenue du Sommet, les responsables syndicaux des pays du G8 ont eu des consultations avec l'hôte du Sommet, le Premier ministre Mori. En présentant sa déclaration écrite, la délégation syndicale avait six objectifs principaux : 

- Faire progresser radicalement la question de l'allègement de la dette et de la réduction de la pauvreté ;

- Faire reconnaître au Sommet la nécessité de maintenir la croissance à l'échelle mondiale afin d'atteindre le plein emploi ;

- Instituer un engagement manifeste de garantir les droits fondamentaux des travailleurs ;

- Veiller à ce que l'introduction et le développement des technologies de l'information s'inscrivent dans une approche socialement équilibrée ; 

- Garantir, dans un ensemble de domaines, un engagement à mettre en oeuvre des stratégies participatives et à faire participer les syndicats ;

- Et à élargir la participation du public au débat sur la réforme de "l'architecture" du marché financier.


Bien que certains des termes employés dans le communiqué traduisent ces préoccupations et que l'attention se porte à plusieurs reprises sur la nécessité de réduire la pauvreté dans le monde, il y a un manque de clarté en ce qui concerne les moyens d'atteindre les objectifs dans la pratique et de les financer. On en retire de ce fait une impression générale de scepticisme.

Dette et développement

5. Le communiqué accorde une attention particulière à trois domaines de la politique du développement : la dette, la santé et l'éducation (paragraphe 21). Mais il est inquiétant de constater l'absence d'une quelconque nouvelle proposition pour briser l'impasse au sujet de l'allègement de la dette des pays pauvres. A Cologne en 1999, le Sommet du G8 a fixé comme objectif à atteindre un allègement de dette de 100 milliards de dollars pour les 40 pays pauvres très endettés (PPTE). Depuis lors, seul l'Ouganda a réellement bénéficié d'un allègement de sa dette. Le communiqué du Sommet du G8 à Okinawa, qui reflète la déclaration plus détaillée du G7 (le G8 moins la Russie), précise que neuf pays ont atteint leur "point de décision" pour l'allègement de la dette et qu'ils vont "renforcer leurs efforts" pour faire en sorte qu'un total de 20 pays atteignent ce point d'ici la fin de cette année. Compte tenu de l'échec de l'Initiative PPTE jusqu'à présent et de l'absence de tout accord concret à Okinawa, on peut se demander avec beaucoup d'inquiétude si les pays destinataires bénéficieront véritablement de cette initiative dans un avenir prévisible. Dans ce contexte, le manque d'action du Sommet d'Okinawa sur cette question d'allègement de la dette a été vivement critiqué par les ONG de développement et par la coalition "Jubilé 2000" qui l'ont qualifié de "pas en arrière" n'apportant "rien de nouveau".

6. Le G8 a fixé des objectifs ambitieux dans les autres domaines du développement sur lesquels il appelle une attention particulière. En matière de santé, l'objectif est une réduction de 25% de l'infection par le VIH du Sida chez les jeunes et une réduction de moitié du nombre de décès dus à la tuberculose et aux maladies liées au paludisme, d'ici 2010. Pour l'éducation, l'objectif à atteindre est l'accès universel à l'éducation primaire d'ici 2015 et l'égalité des sexes dans la scolarisation ainsi que la poursuite des objectifs d'une réduction de 50% de la pauvreté d'ici 2015. Ces objectifs sont très souhaitables mais comme il n'est fait état d'aucune augmentation importante de l'aide multilatérale ou de l'allègement de la dette, aucun signe crédible ne permet de penser que les ressources seront disponibles pour que ces objectifs deviennent une réalité. Cette évaluation s'est trouvée confirmée par les critiques émises, au cours du Sommet, par le Secrétaire général des Nations Unies qui a critiqué, dans la presse, les dirigeants du G8 qui font trop de promesses suivies de peu d'action.

Croissance et emplois

7. Les sections du communiqué du G8 et de la déclaration séparée du G7 consacrées à la croissance et à l'emploi sont courtes et donnent des prévisions optimistes aussi bien pour les pays industrialisés que pour les économies émergentes tout en préconisant une vigilance permanente et de nouvelles actions pour soutenir cette croissance. Traduisant l'intention du Japon de donner au Sommet une note asiatique, le communiqué du G8 mentionne les différents rythmes de la reprise dans les pays asiatiques et recommande le maintien de l'élan de la réforme du secteur financier et des entreprises et une amélioration de la gestion des affaires publiques et du gouvernement d'entreprise et surtout, il insiste sur la nécessité d'un "renforcement des filets de protection sociale" en Asie. Le communiqué préconise également, pour les pays du G8, des marchés de l'emploi plus "réactifs" par opposition à des marchés flexibles.

8. La déclaration du G7 contient des prescriptions spécifiques en matière de politique régionale et nationale. La section traitant des Etats-Unis et du Canada fait observer que la croissance est forte, le chômage faible et surtout que l'inflation est bien maîtrisée. Les politiques macroéconomiques doivent être axées sur le maintien de cette situation. La seule note de prudence concerne la faiblesse du taux de l'épargne nationale aux Etats-Unis. En ce qui concerne l'Europe, la déclaration met l'accent sur l'accélération de la croissance et la hausse de l'emploi, omet de faire référence à l'inflation et considère comme importantes les réformes structurelles "énergiques". Pour ce qui est du Japon, elle insiste sur les signes positifs de reprise mais également sur la persistance de l'incertitude ; la politique macroéconomique doit continuer de soutenir la croissance tirée par la demande intérieure ce qui est une façon détournée de désigner la poursuite de la politique du taux d'intérêt zéro. Quant au Royaume-Uni, les politiques doivent se fixer d'atteindre l'objectif assigné en matière d'inflation tout en soutenant la croissance et l'emploi.

Le renforcement de l'architecture financière internationale

9. La déclaration du G7 s'écarte de l'idée de réformes plus approfondies de l'ensemble de l'architecture des marchés financiers internationaux et de la création de règles du jeu généralisées pour les pays et les entreprises souhaitant y prendre part, au profit d'une approche plus décentralisée, ascendante et ponctuelle qui met l'accent sur ce que l'on qualifie d'abus du système financier mondial. Un certain excès de confiance s'est donc installé ce qui donne à penser qu'il faudra de gros efforts pour que les syndicats réussissent à faire valoir leurs revendications de réformes fondamentales du système financier international et notamment du FMI ainsi que la nécessité d'un débat ouvert et démocratique au sujet des réformes nécessaires.

10. Le langage utilisé au sujet des réformes du FMI manque de vigueur et ne vient pas beaucoup renforcer les précédents appels en faveur du renforcement et de l'amélioration de la surveillance alors que les sections traitant des efforts destinés à encourager la participation du secteur privé à la prévention et au règlement des crises s'apparente à de l'auto-félicitation. Il y a là une expression du changement du rôle du FMI à l'égard de la gestion des crises. Dans la pratique il n'y a rien eu de très concret pour faire participer le secteur privé et pour s'employer à résoudre le problème du risque moral inhérent au système financier international. La section sur les réformes des banques multilatérales de développement est toutefois plus positive. Elle recommande une augmentation des ressources devant être consacrées aux investissements sociaux de base et en particulier à la santé et l'éducation de base, l'eau propre et l'hygiène publique et précise qu'il y a lieu de tenir pleinement compte du cadre d'action dont sont dotés les emprunteurs et notamment des questions de gestion des affaires publiques.

11. En ce qui concerne la nouvelle approche décentralisée, une attention beaucoup plus grande est maintenant accordée à ce que la déclaration du G7 appelle "Les abus constatés au sein du système financier mondial" et en particulier le blanchiment des capitaux, la concurrence fiscale dommageable y compris les paradis fiscaux et les centres financiers off-shore et la médiocrité des normes réglementaires. Le rapport de la réunion des ministres des Finances du G7 qui a précédé les réunions des chefs d'Etats du G7 et du G8 donne ici des détails sur la stratégie. Bien qu'il ne s'agisse pas de mesures très complètes pour rectifier les défauts inhérents au système financier, le contenu du nouveau programme peut, en grande partie, recevoir le soutien des syndicats, notamment en tant que cadre permettant d'y incorporer une dimension sociale.

12. L'approche décentralisée se poursuit dans les mêmes termes sur ce que l'on qualifie de "fonds à haut effet de levier" (FHE), flux de capitaux et centres financiers off-shore. Ici le G7 a manifesté clairement ses intentions en précisant que les FHE y compris les fonds spéculatifs, seront soumis à une réglementation directe si les récentes recommandations du Forum de stabilité financière concernant leurs activités restent en deçà des exigences. Le droit des pays de renforcer leur système financier et de choisir un régime de change adéquat est reconnu de même que la nécessité de libéraliser le compte des mouvements de capitaux "de manière bien ordonnée". Ces recommandations sont particulièrement opportunes et vont à l'encontre de l'orthodoxie passée qui considérait la libéralisation comme une fin en soi. En réponse aux récents appels lancés par certains gouvernements asiatiques, en faveur, entre autres, d'une plus grande coopération financière régionale, la déclaration du G7 convient qu'une surveillance régionale accrue peut contribuer à renforcer le cadre de la politique économique nationale et que les accords de coopération financière au niveau régional peuvent compléter ceux des institutions financières internationales.

Commerce et normes du travail

13. En dépit des belles paroles d'avant le Sommet, il n'y a guère eu de décisions pour faire avancer la reprise des négociations d'un nouveau cycle commercial (paragraphe 36). En ce qui concerne la demande des syndicats d'inclure la question des normes fondamentales du travail à l'ordre du jour de tout nouveau cycle commercial, le G8  a reconnu  que "l'objectif de ces négociations doit être d'améliorer l'accès aux marchés, ... et de veiller à ce que les politiques commerciales et sociales et les politiques commerciales et environnementales soient compatibles et se confortent mutuellement" (paragraphe 36). En outre, la section du communiqué traitant des questions de développement souligne "l'importance d'une coopération réelle entre l'OMC et l'OIT au sujet des dimensions sociales de la mondialisation et de la libéralisation des échanges commerciaux". Ailleurs (paragraphe 35), les dirigeants du G8 s'engagent à trouver les moyens de mieux répondre aux besoins des pays en développement, en particulier des pays les moins avancés au sein de l'OMC et en ce qui concerne toute future négociation commerciale. A propos d'une autre référence aux normes fondamentales du travail le G8 se félicite du "développement de la coopération entre l'OIT et les institutions financières internationales afin de promouvoir une protection sociale et des normes fondamentales du travail appropriées". Allant plus loin encore, les dirigeants du G8 incitent les institutions financières internationales à intégrer "ces normes" dans leur dialogue avec les pays membres (paragraphe 16).

La Charte d'Okinawa sur la société mondiale de l'information

14. La Charte d'Okinawa sur la société mondiale de l'information adoptée par les dirigeants du G8 constitue un appel indispensable et bienvenu à l'intention des secteurs public et privé pour combler le fossé numérique. Ce fossé existe entre les économies des pays du G8 et les économies émergentes et en développement. Il existe également au sein de toutes les sociétés et économies. La Charte définit l'objectif d'une société globale. Elle précise que tous les citoyens et tous les travailleurs doivent avoir les moyens de profiter des bienfaits de la société mondiale de l'information et personne ne doit en être exclu.

15. A ce propos, la Charte énonce les bons idéaux des technologies de l'information à savoir "qu'elles servent les objectifs interdépendants que sont une croissance économique durable, l'amélioration du bien-être public et de la cohésion sociale" et précise que "nous devons aussi oeuvrer pour concrétiser véritablement les possibilités qu'elles offrent de consolider la démocratie, de renforcer la transparence et la responsabilité dans la gestion des affaires publiques, de promouvoir les droits de l'homme, de favoriser la diversité culturelle". Pour que ces idéaux deviennent une réalité il est capital de proposer un accès universel et abordable aux réseaux d'information et de communication.

16. Cependant, les efforts déployés pour faciliter l'accès de tous les citoyens et travailleurs au prix le plus bas doivent aller de pair avec un large ensemble de politiques visant à mettre en place un véritable partenariat entre les pouvoirs publics, la société civile et les syndicats, qui tienne compte non seulement de l'évolution rapide de la technologie et des marchés mais aussi des enjeux sociaux et des préoccupations occasionnées par l'évolution technologique. Ceci s'applique notamment aux politiques destinées à créer et renforcer davantage les ressources humaines par le biais de l'éducation, de la formation et du développement de possibilités de formation tout au long de la vie. L'engagement, exprimé par l'adoption de la Charte, de donner l'occasion à tous les citoyens d'acquérir des connaissances et des compétences dans le domaine des technologies de l'information grâce à l'éducation et la formation tout au long de la vie, va dans la bonne direction. Pour atteindre cet objectif ambitieux il faut prendre un certain nombre de mesures de grande envergure c'est-à-dire connecter les écoles, les classes et les bibliothèques aux réseaux informatiques et former les enseignants aux technologies de l'information et de la communication et aux ressources multimédias.

17. Par ailleurs, il faut mettre en oeuvre des politiques spécifiques pour répondre au besoin de protection du consommateur et de la vie privée. Ces questions n'ont pas été suffisamment prises en compte dans le cadre de la méthode de l'auto-réglementation du secteur privé utilisée jusqu'à maintenant et qui s'avère inadaptée.

18.  En général, le langage de la Charte sur la société mondiale de l'information révèle un changement dans la perception des enjeux liés au passage à la société de l'information. La Charte  donne également les directions des approches et des stratégies futures et énonce un certain nombre d'ambitieuses promesses pour aider à combler le fossé numérique. Toutefois les suggestions que la Charte énumère pour réduire et combler le fossé numérique entre les nations riches et pauvres en compétences et en ressources dans le domaine des technologies de l'information ainsi qu'en possibilités d'accès aux réseaux de communication manquent de détails. C'est le cas en particulier des moyens que doivent utiliser les économies émergentes et en développement pour accéder aux possibilités offertes par les technologies de l'information. Pour vaincre la faim, la pauvreté et le dénuement, l'incitation à une participation globale à la société de l'information émergente doit s'accompagner d'une aide au développement et de politiques de développement efficaces.

19. Il n'est pas question non plus de l'incidence des technologies de l'information sur le lieu de travail et les travailleurs et de la nécessité de revoir la conception des systèmes traditionnels de travail. C'est ainsi que l'introduction de systèmes de travail à haute performance associant l'application et l'emploi des technologies de l'information à des accroissements de la productivité doit s'accompagner de l'amélioration des conditions de travail.

20. Pour s'attaquer aux problèmes liés au passage à la nouvelle société de l'information et pour concevoir et mettre en oeuvre des politiques adaptées, il est important de créer un groupe d'experts à haut niveau du G8 sur l'accès aux nouvelles technologies (GEANT), comme cela est recommandé par la Charte. Il est essentiel que les représentants des travailleurs participent à ce groupe en tant qu'acteurs principaux. Les problèmes de technologies de l'information se rapportant à l'emploi devront aussi être examinés de manière plus approfondie lors de la conférence du G8 sur l'emploi qui se tiendra à Turin au mois de novembre 2000.

Environnement

21. Les paragraphes sur l'environnement ne mentionnent pas les trois piliers du développement durable (économique, social et environnemental), et au lieu de cela, ils insistent uniquement sur l'environnement. Les dirigeants du G8 s'engagent à résoudre les grandes questions en suspens afin de permettre une entrée en vigueur rapide du Protocole de Kyoto (paragraphe 65). En ce qui concerne l'offre et la distribution d'énergie renouvelable dans les pays en développement, les dirigeants du G8 appellent tous les acteurs à identifier les obstacles et à trouver des solutions dans ce domaine. Le Groupe de travail CISL/TUAC/SPI sur l'hygiène, la sécurité et l'environnement va suivre cette question. Le communiqué fait référence aux travaux de l'OCDE en matière de crédits à l'exportation et d'environnement, auxquels le TUAC participe avec les ONG afin de faire entrer les normes du travail et les politiques sociales dans le cadre du développement durable.

22.  En matière de biotechnologie et de sécurité des aliments, nous voyons réapparaître les oppositions entre les membres du G8 (paragraphe 56) puisque les Etats-Unis, rejoints par le Royaume-Uni, ont préconisé une "approche scientifique et fondée sur des règles juridiques". Bien que le G8 ait exprimé son soutien à l'élaboration d'une approche de précaution, nous sommes encore loin d'un accord. Dans un geste encourageant, le G8 préconise un dialogue "entre tous les acteurs" et les pays portant, entre autres, sur la protection de la santé dans les domaines de la biotechnologie et de la sécurité des aliments. L'OCDE est invitée à poursuivre ses travaux à ce sujet.  Cependant il n'a pas été fait mention des conséquences sociales, notamment sur l'emploi, de l'évolution de la biotechnologie et des initiatives en faveur d'une plus grande sécurité des aliments. Le TUAC va suivre les travaux de l'OCDE et axer son attention sur les questions d'emploi et sur la santé et la sécurité des travailleurs.
 

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