English text
PERSPECTIVES DE L'EMPLOI DE L'OCDE
Juin 1999
ÉVALUATION DU TUAC
Synthèse
1. Les Perspectives de l'emploi de l'OCDE de juin 1999 prévoient
peu d'amélioration du niveau global du chômage dans la zone
OCDE au cours des deux prochaines années. Avec des prévisions
de croissance dans les pays de l'OCDE légèrement supérieures
à 2% pour 1999 et 2000, la moyenne du chômage devrait rester
aux environs de 35 millions de chômeurs, soit 7% de la population
active. D'après les prévisions, les légères
baisses du chômage en Europe continentale, au Canada et en Australie
seront contrebalancées par des augmentations au Royaume-Uni, aux
Etats-Unis et au Japon. En Corée, on prévoit que le chômage
recensé se stabilisera aux environs de 1,6 million de personnes
soit 7,5% de la population active et le triple de la moyenne enregistrée
au cours de la dernière décennie.
2. En plus des prévisions concernant l'emploi, les éditions
annuelles des Perspectives de l'Emploi de l'OCDE publiées ces dernières
années ont fourni une excellente analyse et des données empiriques
sur les principaux aspects de la politique de l'emploi dans les pays de l'OCDE. L'édition de juin 1999 est particulièrement utile
car elle résume, dans son éditorial, les conclusions de la
Conférence OCDE/EU sur l'Emploi des jeunes qui s'est tenue en février
1999, examine les éléments disponibles en matière
de qualité des emplois à temps partiel (chapitre 1), présente
des observations plus détaillées sur la protection de l'emploi
et l'emploi (chapitre 2), la formation des travailleurs adultes (chapitre
3), et les nouvelles modalités de travail (chapitre 4).
3. Les Perspectives sont rédigées par la Direction de
l'Education, de l'Emploi, du Travail et des Affaires sociales de l'OCDE (DEELSA) mais sont examinées en détail par le Groupe de travail
sur l'Emploi de l'OCDE qui se compose de fonctionnaires issus essentiellement
des ministères du travail et de l'emploi des pays de l'OCDE. Lorsque
l'on rapproche les conclusions des Perspectives précédentes
sur les salaires minimums (1998), les négociations collectives (1997)
et celles de 1999 sur les inégalités de rémunérations
et qu'on les met en comparaison avec le travail conjoint du DEELSA et de
la Direction économique de l'OCDE sur les inégalités
de revenus et la pauvreté, il apparaît clairement que les
tentatives de déréglementation des marchés du travail,
tout en ayant des coûts sociaux importants, n'ont pas contribué
à améliorer les résultats économiques. Il semblerait
au contraire que l'on dispose d'éléments pour soutenir que
le maintien de normes minimums décentes sur le marché du
travail et la participation active des syndicats sont des facteurs qui
améliorent les performances de l'économie et offrent une
base solide pour gérer le changement structurel.
Emploi des jeunes
4. Dans le cadre d'une initiative de l'OCDE sur l'emploi des jeunes
une conférence mixte OCDE/EU sur l'Emploi des jeunes s'est tenue
à Washington en février 1999 ; une délégation
du TUAC a participé à cette conférence aux côtés
des gouvernements de l'OCDE, d'industriels et d'universitaires. L'éditorial
des Perspectives résume le consensus général qui s'est
dégagé de cette conférence quant aux enseignements
que nous ont apportés ces deux dernières décennies
en matière de politique de l'emploi des jeunes.
5. Outre le problème général de la baisse des taux
d'emploi des jeunes (53% en 1979, 45% en 1998), le plus grave problème
auquel sont actuellement confrontés les pays de l'OCDE est l'apparition
d'un "noyau dur" de jeunes désavantagés souvent issus de
familles et de milieux sociaux défavorisés qui connaissent
de longues périodes de chômage intercalées de périodes
d'emploi faiblement rémunéré.
6. On constate que la solution qu'il faut trouver à ce problème
passe en partie par la réforme de l'enseignement de base afin de
recenser le plus tôt possible les adolescents à risques et
de réaliser un meilleur équilibre entre l'enseignement professionnel
et universitaire. En outre, il faut améliorer le passage de l'éducation
à la vie active, si possible par le biais de systèmes d'apprentissage
en alternance ou, si cela n'est pas possible, d'un apprentissage pratique
en école permettant d'obtenir des titres dans le cadre de systèmes
unifiés de délivrance de diplômes. Quel que soit le
système, l'engagement des employeurs et des syndicats est considéré
indispensable à la réussite.
7. Enfin, on connaît de mieux en mieux ce qui fonctionne et ne
fonctionne pas dans le domaine des programmes actifs visant le marché
du travail pour les jeunes. La qualité des programmes est un élément
essentiel ainsi que la nécessité, pour les jeunes, d'éviter
d'enchaîner les formations sans trouver un emploi décent à
l'issue de celles-ci. Les Perspectives définissent quelques-unes
des caractéristiques des programmes de grande qualité.
8. Les conclusions de la conférence concordent étroitement
avec l'expérience des participants syndicaux. Il est significatif
que les participants de la conférence de Washington n'ont pas considéré
que la réduction des salaires des jeunes était un moyen particulièrement
efficace d'augmenter les possibilités d'emploi pour les jeunes ;
au contraire, les participants d'Amérique du Nord en particulier
ont insisté sur le fait qu'un grand nombre de jeunes considéraient
les emplois au salaire minimum comme peu attrayants. Si l'on ne peut offrir
que des emplois au salaire minimum, le nombre d'abandons du marché
du travail sera alors en augmentation.
Le travail à temps partiel
9. Le chapitre général sur l'évolution du marché
du travail met l'accent sur la qualité des emplois à temps
partiel. Depuis le début des années 70, dans la plupart des
pays de l'OCDE, on a assisté à une augmentation de la part
des emplois à temps partiel par rapport à la population active
totale. La moyenne OCDE est de 14,3% et la part la plus élevée
revient aux Pays-Bas (30%), à l'Australie, à la Suisse et
au Royaume-Uni. L'étude sur l'emploi de 1994 de l'OCDE incitait
les gouvernements à favoriser la croissance du travail volontaire
à temps partiel comme un facteur qui se traduirait par un développement
de l'emploi. En général, les syndicats ont adopté
une approche plus différenciée en reconnaissant que, pour
certains travailleurs, les emplois à temps partiel peuvent apporter
une contribution importante au revenu familial et leur permettre d'équilibrer
leurs responsabilités professionnelles et de garde des enfants.
Mais par ailleurs, on s'est inquiété de la mauvaise qualité
des emplois à temps partiel en termes de salaire, de formation et
d'avancement professionnel. Dans plusieurs pays, les syndicats ont cherché
à augmenter les effectifs syndicaux chez les travailleurs à
temps partiel et également à faciliter le passage volontaire
d'un emploi à temps partiel à un emploi à plein temps.
10. Les Perspectives de l'Emploi montrent qu'il reste beaucoup à
faire pour améliorer la qualité des emplois à temps
partiel. Selon les pays, les salaires horaires à temps partiel représentent
entre 55% et 90% des salaires horaires à plein temps. On enregistre
les différences les plus faibles dans les pays et les professions
où le niveau d'emploi à temps partiel est le plus élevé.
Les travailleurs à temps partiel reçoivent moins de formation
que les travailleurs à plein temps : dans l'UE, la formation des
travailleurs à temps partiel par rapport aux travailleurs à
plein temps est de 70% pour les hommes et de 60% pour les femmes. Dans
la plupart des pays, la majorité des hommes travaillant à
temps partiel déclarent qu'il préféreraient travailler
à plein temps alors que la majorité des femmes préfèrent
travailler à temps partiel. La part de travail involontaire à
temps partiel est plus faible dans les pays ayant le plus de travailleurs
à temps partiel.
11. Les Perspectives soulèvent une question fondamentale à
propos de ces observations. Etant donné qu'un plus grand nombre
d'adultes, souvent des femmes travaillant à temps partiel, vivent
dans des ménages monoparentaux, avec des gains relatifs moins élevés
et reçoivent moins de formation, un groupe important de travailleurs
risque manifestement de se laisser distancer encore davantage par le reste
de la population active. Par conséquent, il est capital que les
syndicats s'emploient à faire augmenter les salaires des travailleurs
à temps partiel et à améliorer leur accès à
la formation.
Législation de protection de l'emploi
12. En 1994, l'Etude de l'OCDE sur l'emploi reconnaissait que les dispositions
relatives à la sécurité de l'emploi, de la législation
ou des conventions collectives, pourraient avoir des effets contradictoires
sur l'emploi. D'une part, elles prévoient un engagement réciproque
à long terme entre l'entreprise et les travailleurs ce qui encourage
la formation et le recyclage et a pour effet d'améliorer les résultats.
D'autre part, elles pourraient rendre les entreprises plus prudentes en
matière de recrutement diminuant ainsi les perspectives d'emploi
pour ceux qui rejoignent la population active ou pour les chômeurs.
Il se dégageait de la conclusion générale que la politique
des pouvoirs publics devrait prendre cette alternative en considération
et trouver un juste milieu entre ces effets contraires. Cependant, dans
le suivi de l'Etude sur l'emploi, des analyses économiques effectuées
par certains pays plaidaient systématiquement en faveur de la suppression
ou de l'affaiblissement des dispositions de protection de l'emploi. Le
TUAC s'est montré critique et a fait valoir que « ... un grand
nombre de recommandations relatives au marché du travail supposent
des compromis entre des effets à court et long terme, une efficience
statique et dynamique, la répartition des ressources et des objectifs
d'innovation ainsi que des objectifs économiques et sociaux. Tout
ceci avait été constaté dans l'Etude sur l'emploi
mais avait en grande partie disparu du suivi. De plus, la nature exacte
de ces compromis pouvait varier en fonction du contexte national et des
différentes structures institutionnelles; or plutôt que d'utiliser
les expériences nationales afin d'enrichir la stratégie,
les recommandations par pays semblaient présenter une solution 'modèle
taille unique »(1) .
13. Le chapitre 2 des Perspectives de l'emploi, de 1999 présente
la première étude sérieuse réalisée
par l'OCDE, des données empiriques sur la question de savoir si
une législation de protection de l'emploi excessivement rigoureuse
a été un élément important à l'origine
de la persistance d'un chômage élevé dans de nombreux
pays de l'OCDE depuis le début des années 80. Il est donc
extrêmement intéressant de constater, dans les conclusions
des Perspectives que « la rigueur de la législation de la
protection de l'emploi a peu ou pas d'influence sur le niveau global du
chômage » (page 92). Elles indiquent cependant qu'une réglementation
plus stricte va de pair avec une moindre rotation de la main-d'oeuvre et
des emplois : « le nombre d'entrées au chômage diminue,
mais ceux qui perdent leur emploi risquent davantage de rester au chômage
un an ou davantage » (page 93). En conclusion, les Perspectives de
l'emploi insistent sur le fait que les initiatives de réforme de
la protection de l'emploi doivent faire face à ce compromis. Pour
sa part, le TUAC préconise que l'OCDE garde soigneusement cette
conclusion à l'esprit dans ses futures recommandations par pays
en matière d'emploi. Il est encourageant que l'OCDE ait publié
ce travail qui facilite un débat ouvert sur cette question stratégique.
Formation des travailleurs adultes dans les pays de l'OCDE : données
récentes
14. Par suite du passage à une « économie fondée
sur le savoir », l'ampleur et la qualité de l'éducation
et de la formation sont considérées par l'OCDE comme des
facteurs essentiels contribuant à la croissance de la productivité
et de l'emploi. Développer l'apprentissage à vie est maintenant
un objectif primordial des pouvoirs publics. Le chapitre 3 des Perspectives
de l'emploi cherche à répondre à la question de savoir
si le discours portant sur l'éducation et la formation a été
mis en pratique. Il essaye d'analyser une « catégorie »
spécifique « de formation reçue par des travailleurs
en exercice » qui se fonde sur une précédente recherche.
Cette analyse s'appuie sur quatre études différentes qui
diffèrent au niveau du processus de collecte des données
et en termes de définitions. Mais toutes prévoient des mesures
concernant le niveau et la répartition de la formation. Elles permettent
une comparaison des taux de participation, du volume et de la répartition
de la formation dans les différents pays.
15. Les principaux résultats du chapitre sont les suivants
:
- L'effort de formation varie sensiblement d'un pays de l'OCDE
à l'autre. La formation officielle et continue est plutôt
faible dans les pays d'Europe méridionale et relativement forte
en Europe centrale et septentrionale.
- S'agissant des taux de participation globale dans des formations liées
à l'emploi, ceux-ci paraissent relativement égaux pour les
hommes et les femmes mais les hommes reçoivent un soutien financier
plus important de la part de leur employeur. Un examen plus minutieux révèle
une discrimination permanente à l'encontre des femmes. En ce qui
concerne la période d'emploi entre la fin de la scolarité
et la retraite, les femmes ont une espérance beaucoup faible de
formation que les hommes. Les femmes sont en outre plus désavantagées
car il apparaît qu'elles sont plus souvent employées à
temps partiel ou temporairement et ont de ce fait moins accès à
la formation.
- En matière d'objectif de l'apprentissage à vie, les
progrès accomplis ont été limités et irréguliers.
D'après l'une des études portant sur 11 pays, au cours d'une
vie, un travailleur moyen reçoit moins d'une année (1.288
heures) de formation après la période de formation professionnelle
initiale. Il apparaît que la formation continue qui varie sensiblement
d'un pays à l'autre, se concentre au début de la vie active.
Dans certains pays d'Europe occidentale et méridionale en particulier,
les travailleurs plus âgés reçoivent beaucoup moins
de formation que les travailleurs plus jeunes.
- Dans tous les pays, la formation permanente tend à renforcer
les différences de compétences résultant de l'inégalité
d'accès et de participation en matière d'éducation.
- Dans les pays ayant un niveau d'éducation moyen général
supérieur ainsi que dans les pays qui attachent plus d'importance
à la R&D, les travailleurs reçoivent en général
davantage de formation. Très souvent un taux élevé
de formation globale s'accompagne d'une répartition plus égale
de la formation.
- En général, les résultats permettent de penser
que scolarisation et formation se complètent et de ce fait les politiques
destinées à renforcer la scolarisation pourraient devenir
un moyen d'encourager la formation permanente.
16. Promouvoir la formation permanente et offrir des possibilités
égales de formation n'est nullement la mission exclusive des pouvoirs
publics. C'est aussi un défi à relever par les entreprises
et les syndicats. Leurs stratégies et leurs activités doivent
être considérées comme des éléments essentiels
de la promotion de la formation permanente. Pour se rapprocher davantage
de l'objectif de l'apprentissage à vie, il y aurait lieu de réexaminer
les stratégies actuelles. Tout réexamen doit prendre en compte
davantage de données liées aux pratiques actuelles en matière
de formation permanente :
- Dans la plupart des pays, le taux de participation à
la formation est sensiblement plus élevé chez les travailleurs
salariés que chez les chômeurs. Dans presque tous les pays,
les travailleurs moins instruits ont beaucoup moins de possibilités
de formation.
- Les travailleurs temporaires ou occupant des emplois à temps
partiel ont beaucoup moins de possibilités de formation.
- Les grandes entreprises sont généralement beaucoup plus
susceptibles d'investir dans le capital humain et dans la formation des
salariés.
- L'introduction de nouveaux systèmes de travail et de nouvelles
formes de travail paraît fortement liée à des taux
plus élevés de participation à la formation.
- Un niveau plus élevé de syndicalisation des salariés
s'accompagne d'un taux plus élevé de participation à
la formation.
- Une plus grande stabilité des emplois pourrait contribuer à
augmenter le rendement des investissements en capital humain entrepris
par les employeurs ; des comparaisons internationales ont souvent révélé
qu'une rotation plus faible des effectifs correspond à de plus grandes
possibilités de formation.
17. Le TUAC s'efforcera, au cours des prochains moins, d'appliquer ces
conclusions à l'occasion des travaux qu'il mène avec l'OCDE
dans le domaine de l'apprentissage à vie.
Les nouvelles modalités de travail des entreprises
18. Le Chapitre 4 des Perspectives de l'emploi prend en compte le travail
empirique réalisé dans le cadre d'un récent projet
de l'OCDE sur « les entreprises flexibles » ainsi qu'un travail
de la Fondation européenne pour l'Amélioration des conditions
de vie et de travail.
19. Ce chapitre examine les changements en cours dans l'organisation
des entreprises et notamment : l'aplatissement des structures de direction
; une plus grande participation du personnel « de niveau inférieur
», l'introduction du travail en équipe et la mobilité
interne. Tous ces changements ont une incidence sur la nouvelle conception
des emplois qui reflètent une complexité accrue, des niveaux
de compétence plus élevés et une amélioration
de la communication entre la direction et le personnel.
20. Il ressort des observations de l'OCDE que les syndicats et les comités
d'entreprise jouent un rôle positif en matière d'évolution
des entreprises. Par exemple, les syndicats soutiennent les initiatives
destinées à aplatir les structures de direction et à
introduire le travail d'équipe alors que les comités d'entreprise
- en particulier lorsqu'il y a des représentants des travailleurs
de la plus grande catégorie professionnelle qui sont admis à
participer aux consultations ou à la prise de décision conjointe
- sont plus susceptibles d'avoir lancé des initiatives dans tous
les domaines à l'exception du travail en équipe. Les faits
ne viennent pas confirmer la critique selon laquelle le secteur public
est sclérotique par rapport au secteur privé : on rencontre
l'une de ces quatre initiatives tout aussi bien dans les entreprises publiques
que dans les entreprises privées. En outre l'OCDE a découvert
qu'il existait « peu de relations solides » entre les conditions
prévalant sur le marché du travail élargi et les initiatives
destinées à mettre en place des entreprises à haute
performance. Les conclusions soutiennent par conséquent l'objectif
visant à garantir aux syndicats un rôle actif dans l'évolution
des entreprises.
Conclusions
21. Les pays de l'OCDE sont confrontés à deux approches
contradictoires de réforme des marchés du travail en vue
de créer davantage d'emplois. L'une se traduit par la déréglementation
encore plus poussée des marchés du travail qui permet aux
employeurs de congédier plus facilement les travailleurs ; elle
se caractérise par de plus grandes inégalités de rémunérations
et la plus grande faiblesse des dispositions de protection. L'ancien ministre
américain du Travail, Robert Reich a décrit le dilemme auquel
se heurtent les dirigeants dans le cadre d'une telle approche comme étant
« le choix diabolique entre davantage d'emplois et de meilleurs emplois
».
22. Une autre approche consiste à reconnaître qu'en matière
d'emploi, la relation doit tenir compte d'éléments à
plus long terme et développer la confiance entre les employeurs
et les salariés et les autorités publiques. Ceci est indispensable
pour entreprendre des actions de formation ; les travailleurs doivent faire
preuve d'innovation et le passage aux entreprises fondées sur le
savoir doit être géré avec efficacité. Il est
clair qu'une approche de ce type est plus souhaitable pour la collectivité.
Les données accumulées par les Perspectives de l'emploi de
l'OCDE parues successivement indiquent qu'une telle approche est aussi
plus efficace d'un point de vue économique. L'OCDE va entreprendre
une étude des nouvelles sources de croissance et notamment du capital
humain. Les résultats des Perspectives de l'emploi constituent une
ressource importante pour ce travail et le TUAC s'efforcera de participer
activement à ce dialogue.
(1) Note du TUAC au Comité
dexamen des situations économiques et des problèmes de développement
de lOCDE sur La mise en oeuvre de la stratégie
pour lemploi de lOCDE : lexpérience des pays membres, mai 1997.