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RÉUNION DES DIRIGEANTS SYNDICAUX AFRICAINS ET
DU G8 AVEC LE PREMIER MINISTRE JEAN CHRÉTIEN
HÔTE DU SOMMET DU G8 À KANANASKIS
Ottawa, 18 juin 2002
Les dirigeants
des centrales syndicales nationales du G8, la CISL, la CMT, le TUAC et les
dirigeants syndicaux africains se sont réunis avec l’hôte du Sommet de
Kananaskis, le Premier ministre canadien, Monsieur Jean Chrétien, à Ottawa le 18
juin 2002. Monsieur Chrétien était accompagné de Monsieur Bob Fowler (le Sherpa
canadien) et d’autres personnalités.
Ken
Georgetti (CTC) a ouvert la réunion et présenté la délégation syndicale. Il
a fait observer qu’elle comprenait des dirigeants syndicaux africains et du G8
étant donné que la question du Nouveau partenariat pour le développement de
l’Afrique (NEPAD) serait examinée au Sommet de Kananaskis. Le Premier ministre a
fait savoir qu’il était heureux d’avoir l’occasion d’entendre les points de vues
des syndicats.
John Sweeney
(Président du TUAC et de l’AFL-CIO) a remercié le Premier ministre pour son
engagement personnel à examiner les questions de pauvreté et de développement
dans les enceintes internationales et il a présenté les principales
recommandations contenues dans la déclaration syndicale au Sommet du G8. Il a
mis en évidence le côté négatif de l’économie mondiale, la fragilité de la
situation économique, le manque de progrès par rapport aux objectifs de
réduction de la pauvreté fixés par les NU pour le Millénaire et l’inquiétude
grandissante de l’opinion publique face à l’absence d’un cadre réglementaire
politique et social pour la mondialisation. Il a souligné également que les
gouvernements devaient prendre des mesures supplémentaires afin de stimuler la
croissance et l’emploi, l’investissement dans les compétences et élaborer des
règles pour gérer la mondialisation et notamment des règles garantissant le
respect des droits de l’homme et des droits fondamentaux des travailleurs. Il a
ajouté qu’il était essentiel que le NEPAD devienne un véritable partenariat
entre les gouvernements africains et leurs peuples et qu’au Sommet mondial sur
le Développement durable à Johannesburg, un pilier social soit inclus dans le
programme de développement durable. Il a suggéré que les syndicats, dans leurs
interventions, commentent tout d’abord la question du développement de l’Afrique
avant de passer aux autres questions de l’ordre du jour du G8.
Le Premier
ministre a déclaré qu’il travaillerait de concert avec les gouvernements du
G8 afin d’obtenir un résultat positif à Kananaskis et qu’il voulait également se
préoccuper de la société civile. Il a fait savoir qu’il espérait que les
syndicats américains, en particulier, s’opposeraient aux subventions agricoles
nuisibles accordées par les Etats-Unis. L’argent pourrait être utilisée plus
efficacement pour l’aide au développement. Il se réjouissait de la perspective
d’un échange de vues franc et complet.
Sidi Said
(UGTA – Algérie) a dit que pour que le NEPAD soit une réussite, il était
essentiel que le peuple africain conduise le processus. Les syndicats doivent
être consultés ce qui ne s’est pas produit jusqu’à maintenant. Par exemple, les
syndicats devraient participer au processus d’examen par les pairs envisagé dans
le cadre du NEPAD. Willy Madisha (COSATU – Afrique du Sud) a répété que
le peuple africain et les syndicats avaient été absents de toutes les
discussions relatives au NEPAD en Afrique. Mais il faut noter également
l’absence de discussion des questions de politique budgétaire, monétaire et de
l’emploi et des questions de stratégie industrielle. Le NEPAD doit également se
fonder solidement sur le respect des droits des travailleurs. Le Premier
ministre a déclaré qu’il ferait savoir aux dirigeants africains présents à
Kananaskis qu’ils devaient faire participer leurs populations localement et
qu’en l’absence d’un soutien populaire en faveur du NEPAD celui-ci serait voué à
l’échec. Il a ajouté que les éléments économiques détaillés du NEPAD devraient
être développés sur une base régionale en Afrique – Sud, Centre, Est, Ouest et
Nord. Ce faisant, il fallait respecter les droits des syndicats et développer
une infrastructure régionale tel que le secteur de l’énergie et le reboisement.
Il a cité comme exemple la nécessité d’investir dans l’alimentation en eau et
les gazoducs en Afrique de l’Ouest.
Mohamed
Kobbaj (UGTM – Maroc) a déclaré que le NEPAD dépendait excessivement de
l’investissement étranger qu’il fallait attirer à n’importe quel prix. La
question à prendre en compte devrait être celle de la qualité de
l’investissement étranger et il a proposé que le respect des Principes
directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales serve de
référence pour le comportement des investisseurs au sein du NEPAD. Le Premier
ministre a ajouté qu’il fallait une réglementation efficace des entreprises
dans le contexte mondial et que les règles de l’OCDE étaient importantes.
Adams
Oshiomhole (NLC – Nigeria) a déclaré que dans le cadre du NEPAD les
réductions et les annulations de dettes devraient être plus importantes et que
les pays africains devraient avoir un meilleur accès aux marchés du G8 à
condition de respecter les droits fondamentaux des travailleurs. Il a dit
également que les examens par les pairs devraient avoir lieu aussi bien pour les
bénéficiaires que pour les donneurs d’aide afin de voir si les obligations
étaient respectées. Mody Guiro (CNTS – Sénégal) a répété qu’il était
essentiel d’intensifier l’allègement de la dette. Le Premier ministre a
fait savoir que les ministres des Finances du G7 venaient de se réunir et
d’examiner les progrès réalisés en matière d’allègement de la dette des PPTE et
qu’un rapport serait présenté au G8. Il a reconnu que la crise de la dette
passée avait étouffé le développement et que l’examen du problème de la dette
serait au premier plan de leurs préoccupations. Le Canada, pour sa part, avait
dû faire des choix difficiles pour réduire sa dette publique ce qui lui a valu
des critiques de la part des syndicats mais, maintenant il se trouve en position
forte. Le Canada a annulé toute la dette bilatérale due par les pays en
développement et il espère que d’autres pays créanciers feront de même mais il a
l’impression que l’Initiative en faveur des PPTE a pour effet de régler le
problème de façon satisfaisante avec plus de vingt pays africains qui
bénéficient d’un allégement de 40% du remboursement de leur dette. Il a ajouté
également que la Conférence des NU sur le financement du développement, à
Monterrey, avait abouti à des engagements d’augmentations importantes de l’aide
au développement.
John Evans
(TUAC) a fait remarquer qu’il existait des points d’accord importants entre
ce que venaient de dire les dirigeants syndicaux africains et le Premier
ministre. Il espérait que le Plan d’action pour l’Afrique, devant être adopté à
la réunion du G8, comporterait un mécanisme de consultation des syndicats, à
l’instar du Plan Marshall, et mentionnerait en particulier le respect des droits
des travailleurs. Il a ensuite attiré l’attention sur les dirigeants syndicaux
qui allaient présenter des commentaires sur d’autres questions de l’ordre du
jour du G8.
Mamounata
Cissé (CISL) a dit que les politiques concernant l’Afrique devaient être
placées dans le contexte plus large des propositions syndicales faites au niveau
mondial pour la réforme du FMI et de la Banque mondiale. Outre la nécessité de
réformer les Documents de stratégie pour la réduction de la pauvreté et de faire
participer les syndicats à leur élaboration, il fallait instaurer une politique
axée sur la croissance. Il est clair, dans le cas de l’Argentine, que la
politique des institutions financières internationales s’est avéré inopérante et
on assiste à un accroissement de l’inégalité dans bien des parties du monde en
développement. Pour atteindre les objectifs du Millénaire fixés par les NU, il
faut doter le processus de mondialisation d’une réelle dimension sociale. Les
pays donateurs doivent avoir véritablement l’intention d’augmenter l’APD afin
d’atteindre les objectifs des NU.
Kiyoshi
Sasamori (RENGO – Japon) a fait observer la nécessité de stimuler l’économie
mondiale et, dans le cas du Japon, la nécessité d’associer le développement de
la croissance à une indispensable réforme structurelle apportant la sécurité aux
travailleurs dans le processus de changement. Il a également attiré l’attention
sur l’impact qu’avait la Chine sur l’investissement et les échanges en Asie et
sur le problème occasionné par la faiblesse intolérable du niveau des coûts de
la main-d’œuvre en Chine. Le Premier ministre a fait remarquer que le
Japon se trouvait dans une situation où il était difficile d’augmenter l’APD en
raison des contraintes budgétaires. Il a précisé que la moitié de l’APD du Japon
était actuellement destinée à la Chine et il a suggéré que la RENGO puisse
insister pour que cette aide soit déplacée au profit de l’Afrique car il est
clair que la croissance de la Chine progresse grâce aux apports de capitaux
privés.
Mikail
Shmakov (FNPR – Russie) a attiré également l’attention sur les questions
politiques à l’ordre du jour du G8 et en particulier sur la lutte contre le
terrorisme. Il est indispensable de combattre le terrorisme mais il faut aussi y
associer la lutte contre la pauvreté qui conduit au désespoir et à la tentation,
pour certains, de soutenir les terroristes
Le Premier
ministre a fait savoir que bien que l’ordre du jour de la réunion de
Kananaskis comporte trois points – l’économie, le terrorisme et l’Afrique, il
s’engageait à faire en sorte que suffisamment de temps soit consacré aux
discussions relatives à l’Afrique et aux problèmes de lutte contre la
pauvreté.
Luigi Cal
(CISL – Italie) a déclaré que les pays européens du G8 devaient montrer la
voie pour faire en sorte que l’Europe devienne un moteur de la reprise et de la
croissance mondiales comme l’a envisagé le Sommet de Lisbonne. Dans son propre
pays, la déréglementation du travail a tout d’abord été préconisée par le
gouvernement sans négociation ni consultation mais à la suite de la réaction
massive des travailleurs, des négociations sont maintenant en cours. Le
changement devrait être négocié et se fonder sur le consensus. Willy Thys
(CMT) a fait savoir qu’il fallait appliquer de façon plus efficace les règles de
l’OCDE pour interdire les paradis fiscaux et intensifier les efforts pour
éliminer la corruption dans le secteur public par le biais du respect des droits
de l’homme et des droits des travailleurs. Le Premier ministre a reconnu
qu’il fallait mettre fin à la concurrence fiscale dommageable car elle mettait
en péril la mise à disposition des services collectifs indispensables. Il
soutient les travaux de l’OCDE destinés à interdire les paradis fiscaux mais
tous les pays de l’OCDE doivent y souscrire pour leur conférer une force morale.
Il s’associe pleinement à l’appel des syndicats en faveur de la lutte contre la
corruption. Cette question doit occuper une place essentielle dans le
partenariat africain.
René
Valladon (FO – France) et Henri Massé (FTQ – Québec, Canada) ont
regretté que les syndicats n’aient pas été en mesure d’être présents pour
rencontrer tous les dirigeants à Kananaskis. Les syndicats ne sont pas opposés à
la mondialisation mais doivent pouvoir se faire entendre sur la nécessité d’une
réglementation. Le fait que les dirigeants du G8 se soient retirés dans une
station de montagne, à l’écart de la société civile, a transmis un mauvais
message à l’opinion publique. Les syndicats chercheront à être plus engagés dans
les prochaines réunions des dirigeants du G8 et à assurer une plus grande
continuité dans les discussions sur l’Afrique par exemple.
Le Premier
ministre a fait savoir qu’il avait pris la décision de tenir le Sommet dans
un lieu de peu d’envergure parce que les Sommets étaient devenus difficiles à
maîtriser en raison des milliers de participants lors des récents sommets du G8.
A Kananaskis, la plus grande délégation aura quarante participants. Il voulait
instaurer un dialogue franc entre les 9 dirigeants présents sans que ceux-ci
soient dérangés par la présence de grandes délégations. Cependant, il s’est
engagé à faire part aux dirigeants des points de vues syndicaux qu’il partage en
grande partie. En ce qui concerne le NEPAD il dira aux dirigeants que pour
conduire ce partenariat à la réussite, il faut procéder à des consultations avec
les syndicats. Il s’y est engagé. Il a ajouté qu’il parlerait également au
Président Chirac pour faire en sorte que le NEPAD soit de nouveau à l’ordre du
jour des réunions au sommet de 2003 en France.
Ken
Georgetti a conclu la réunion en déclarant qu’il existait manifestement un
accord sur le besoin de démocratie mais que pour avoir une démocratie forte il
fallait des syndicats puissants et il espérait que les dirigeants le
comprendront. Il a été encouragé de constater que le Premier ministre avait
écouté et avait dit qu’il partageait un grand nombre des préoccupations des
syndicats. Il espérait que ce consensus serait reflété dans le communiqué du G8
ainsi que dans le plan d’action du G8 pour l’Afrique.
PARTICIPANTS
Governement |
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M. Jean CHRETIEN |
Premier Ministre |
CANADA |
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M. Bob FOWLER |
"Sherpa"Canadien d'autres Officiels |
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Syndicats |
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M. John SWEENEY |
Président du TUAC
Président
American Federation of Labor & Congress
of Industrial Organizations - AFL-CIO |
ETATS UNIS |
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Mme. Chris OWENS |
Directeur - Poltiques publiques
American Federation of Labor & Congress
of Industrial Organizations - AFL-CIO |
ETATS UNIS |
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M. Ken GEORGETTI |
Président
Congrès du Travail du Canada - CTC |
CANADA |
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M. Nancy RICHE |
Secréetaire - Trésorier
Congrès du Travail du Canada - CTC |
CANADA |
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|
M. Hassan YUSSUFF |
Vice-Président Exécutif
Congrès du Travail du Canada - CTC |
CANADA |
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M. Trish BLACKSTAFFE |
Assistant exécutif du Président
Congrès du Travail du Canada - CTC |
CANADA |
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|
M. Stephen BENEDICT |
Directeur national
Congrès du Travail du Canada - CTC |
CANADA |
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|
M. Marie-Hélène BONIN |
Representative nationale, Afrique
Congrès du Travail du Canada - CTC |
CANADA |
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|
M. Vincent DAGENAIS |
Service International
Confédération des Syndicats Nationaux -
CSN |
CANADA |
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M. Henri MASSÉ |
Président
Fédération des Travailleurs du Québec -
FTQ |
CANADA |
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M. René VALLADON |
Secrétaire confédéral
Force Ouvrière - Cgt-FO |
FRANCE |
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M. Giacomo BARBIERI |
Chef du Département internationa
Confédération Générale Italienne du Travail - CGIL |
ITALIE |
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M. Luigi CAL |
Chef du Département international
Confédération Italienne des Syndicats des Travailleurs
- CISL |
ITALIE |
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M. Kiyoshi SASAMORI |
Président
Japanese Trade Union Confederation -
RENGO |
JAPON |
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M. Mikio HAZUMI |
Chef - Division internationale
Japanese Trade Union Confederation - RENGO |
JAPON |
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M. Mikhail V. SHMAKOV |
Président
Fédération des Syndicats Indépendants de Russie - FNPR |
RUSSIE |
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M. Evgeny A. SIDOROV |
Secrétaire international
Fédération des Syndicats Indépendants de Russie - FNPR |
RUSSIE |
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M. Sidi SAID |
Secrétaire général
Union Générale des Travailleurs Algériens - UGTA |
ALGERIE |
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M. Mohammed LARDI KOBBAJ |
Représentant
Union Marocaine du Travail - UGTM |
MAROC |
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M. Adams OSHIOMHOLE |
Président
Congrès du Travail du Nigeria |
NIGERIA |
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M. Mody GUIRO |
Président
Confédération Générale des Travailleurs du Sénégal -
CNTS |
SENEGAL |
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M. Willy MADISHA |
Président
Congrès des Syndicats d'Afrique du Sud - COSATU |
AFRIQUE DU SUD |
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Mme. Mamounata CISSÉ |
Secrétaire générale assitante
Confédération Internationale des Syndicats Libres -
CISL |
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M. Willy THYS |
Secrétaire général
Confédération Mondiale du Travail - CMT |
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M. Ronald JANSSEN |
Service d'Etudes - CSC
Confédération Mondiale du Travail - CMT - WCL |
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M. John EVANS |
Secrétaire général
Commission Syndicale Consultative auprès de l'OCDE -
CSC-TUAC |
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