COMMUNIQUÉ DE LA RÉUNION
DU CONSEIL DE L'OCDE AU NIVEAU MINISTÉRIEL
27-28 avril 1998
EVALUATION DU TUAC
Synthèse
1. L'ordre du jour de la réunion de 1998 du Conseil de l'OCDE
comprenait quatre grands thèmes : la croissance économique
et les conséquences mondiales de la crise asiatique ; les réformes
structurelles et l'ajustement ; le renforcement du système multilatéral
; et le rôle de l'OCDE et les défis futurs. Mais ce sont les
péripéties des négociations de l'AMI qui ont dominé
la réunion et accaparé l'intérêt des médias
puisque les ministres se sont efforcés de parvenir à un consensus
sur l'avenir de l'Accord ce qui a donné lieu à la publication
d'une déclaration ministérielle séparée. Une
note du TUAC a été distribuée
en plus de la présente évaluation.
2. A titre d'innovation, Donald Johnston, Secrétaire général
de l'OCDE a organisé des consultations avec les partenaires sociaux
d'une plus grande envergure que par le passé. Ces consultations
ont pris la forme d'un dîner de travail avec les principaux ministres
et certains responsables des directions de l'OCDE, la veille de la réunion
ministérielle, suivi par des consultations conjointes entre le TUAC
et le BIAC avec les ministres le lendemain matin. A chacune de ces rencontres,
la délégation syndicale a souligné le fait que la
crise asiatique avait mis à jour les erreurs de l'économie
mondiale et que la bonne solution consistait à gérer cette
économie dans l'intérêt de tous en insistant sur la
dimension sociale au lieu de favoriser aveuglément la libéralisation
et la déréglementation. Il faut élaborer des politiques
de croissance coordonnées et prendre des mesures visant à
rendre le marché du travail adaptable et non pas flexible ce qui
permettra aux travailleurs d'avoir confiance dans le changement. Dans le
même temps, il faut créer une Commission transparente et regroupant
un grand nombre de participants afin de réaliser un nouveau consensus
sur une réglementation appropriée des marchés financiers
internationaux. En l'absence de telles mesures, on court vraiment le risque
d'être confronté à une violente réaction sociale
à l'encontre de la mondialisation.
3. Le communiqué publié à la fin de la réunion
a mis en évidence le débat confus intervenu entre les dirigeants
pour trouver la meilleure solution aux problèmes posés par
la crise en Asie et la mondialisation en général. Les ministres
ont fait preuve de suffisance quant aux perspectives de croissance et on
a entendu répéter les messages habituels sur la nécessité
de stabilité macroéconomique, de réformes structurelles
et de libéralisation plus poussée. Les références
faites à l'OMC ont été préoccupantes car les
ministres ont préconisé une plus grande libéralisation
sans se montrer sensibles au besoin d'une réelle dimension sociale.
La question de la nécessité de mettre au point une nouvelle
structure de gestion des opérations des marchés financiers
a été très peu abordée. Au cours des consultations,
cependant, les participants ont reconnu la nécessité d'ouverture
et de transparence dans les travaux de l'OCDE concernant les marchés
financiers.
4. Parallèlement, les ministres se sont montrés manifestement
inquiets de perdre le débat public sur les conséquences de
la mondialisation et de constater que les avantages de la libéralisation
ne sont pas largement partagés. Cette situation a été
mise en évidence par la confusion qui s'est produite lorsqu'il a
été question d'interrompre les négociations de l'AMI
sans pouvoir fixer une nouvelle date limite pour leur achèvement.
En outre, les ministres ont reconnu la nécessité d'un débat
ouvert et éclairé sur la question de la libéralisation
des échanges et de l'investissement et le fait que la libéralisation
doive faire partie d'un ensemble cohérent de mesures destinées
à améliorer les niveaux de vie. Mais ces mesures semblent
avoir peu évolué par rapport au passé. De ce point
de vue, les ministres n'ont pas saisi l'occasion de lancer un débat
approfondi et ouvert en vue d'adopter une nouvelle approche de la mondialisation.
La croissance économique, les conséquences mondiales
de la crise asiatique et le système multilatéral (§
2-11)
5. Sur ces questions importantes, le communiqué nous transmet
les messages suivants :
- En général, les ministres ont reconnu l'existence d'un
"potentiel de croissance à plus long terme" en Asie admettant implicitement
que l'on ne peut guère s'attendre à une reprise à
court terme. Ils ont mis l'accent sur la nécessité d'une
"bonne gestion des affaires publiques et de politiques structurelles efficaces"
ainsi que d'une stabilité macroéconomique. Ils n'ont pas
parlé de l'aggravation de la situation dans un grand nombre de pays
asiatiques du fait de l'accroissement du chômage et ont simplement
précisé qu'il faudrait apporter une aide au développement
bien ciblée et adaptée à la situation de ces pays.
Comme on pouvait s'y attendre, les ministres les ont incités à
mettre en oeuvre intégralement les réformes convenues avec
le FMI et la Banque mondiale. Cependant, conscients des problèmes
pouvant survenir si les déficits commerciaux s'accentuent dans les
pays de l'OCDE par suite de la crise asiatique, le communiqué a
adressé un appel aux pays de l'OCDE pour qu'ils soutiennent la croissance
et la demande intérieure.
- Le gouvernement japonais a recherché et obtenu le soutien des
pays de l'OCDE pour son récent plan de relance mais, en marge de
la réunion, ce plan a été critiqué car il ne
correspond pas encore à ce qu'il faudrait faire pour stimuler efficacement
la croissance induite par la demande intérieure. De même,
les efforts de réformes de la Corée ont été
bien accueillis mais ni le rôle joué par les syndicats coréens
pour contribuer à stabiliser l'économie ni la nécessité
pour la Corée de mettre sa législation du travail en conformité
avec les décisions de l'OIT en matière de liberté
syndicale, n'ont été reconnus.
- Pour ce qui est des effets de la crise asiatique sur la zone OCDE,
le message témoigne d'un excès de confiance - "les conditions
économiques fondamentales sont généralement bonnes
dans la plupart des pays de l'OCDE". L'accent a été mis sur
les finances publiques saines et la maîtrise de l'inflation tout
en convenant qu'il fallait poursuivre l'assainissement budgétaire
à moyen terme. A cet égard, l'importance du rôle de
la réforme fiscale a été souligné.
- Dans certaines régions, en particulier aux Etats-Unis, le cadre
de la politique économique "doit continuer d'être orienté
vers une expansion durable et un accroissement de l'épargne nationale"
mais il faut rester attentif au risque de pressions inflationnistes. En
ce qui concerne l'Union européenne, les ministres ont réitéré
leurs déclarations habituelles sur la nécessité de
poursuivre des "politiques macroéconomiques saines et crédibles"
accompagnées de réformes structurelles mais ils ont insisté
sur la nécessité, pour les pays participant à l'UEM
de fonder leur reprise sur "la croissance soutenue de la demande intérieure".
- En outre, les messages sont restés flous sur la nécessité
de réformer la structure actuelle de la mondialisation. Le communiqué
a passé sous silence le débat en cours sur la nécessité
de réglementer les marchés financiers et a simplement précisé
qu'il fallait mettre en place des "politiques structurelles efficaces"
pour les "systèmes financiers". De même il n'a pas mentionné
la demande du TUAC de créer une Commission internationale ouverte
et transparente destinée à mettre au point une nouvelle structure
pour les marchés financiers. Le communiqué a fait observer
que les événements en Asie "ont montré l'importance
d'une coopération monétaire et financière internationale"
et les avantages "d'une action concertée de toutes les parties pour
prévenir et gérer les crises mondiales et contribuer à
leur règlement". Les ministres ont également approuvé
la création d'un programme spécial de l'OCDE destiné
à traiter des questions - et notamment des questions sociales -
découlant de l'instabilité financière dans les pays
non membres. Au cours des consultations entre le TUAC et le BIAC, le Secrétariat
de l'OCDE a donné son accord pour qu'un dialogue intervienne avec
les syndicats au sujet du programme proprement dit et a demandé
au TUAC de présenter des propositions plus concrètes sur
les possibilités de réduire l'instabilité des marchés
financiers. Cette question fera l'objet d'un suivi.
- De même, les ministres sont restés indécis au
sujet du processus de mondialisation. A la lumière des "préoccupations
que suscitent dans l'opinion" les effets de la libéralisation des
échanges et de l'investissement, les ministres ont reconnu l'importance
d'entamer un débat ouvert et éclairé sur ces questions.
Le communiqué a indiqué également que "la libéralisation
est un élément important, parmi d'autres, de l'ensemble cohérent
de politiques qui doivent être mises en oeuvre pour améliorer
durablement les niveaux de vie" et que les avantages de la mondialisation
devraient être partagés le plus largement possible. Pour y
parvenir cependant, il semble que la seule solution consiste à poursuivre
les politiques actuelles mais en les expliquant mieux.
Promouvoir les réformes structurelles et l'ajustement (§
12-21)
6. Dans cette vaste rubrique, le communiqué a regroupé
les points suivants :
- Mise en oeuvre de la Stratégie pour l'emploi : cette section
du communiqué était plus équilibrée qu'en 1997.
En dépit de l'accent mis sur la prédominance du chômage
structurel, le communiqué a néanmoins souligné l'existence
de niveaux élevés de chômage conjoncturel dans certains
pays de l'OCDE. Il n'a pas mentionné explicitement la "flexibilité"
du marché du travail comme moyen d'augmenter les emplois et de réduire
le chômage. Dans leur message, les ministres ont précisé
que la Stratégie de l'OCDE pour l'emploi devrait être pleinement
mise en oeuvre mais "adaptée" aux conditions spécifiques
de chacun des pays". De plus, ils ont fait remarquer que les disparités
régionales du chômage s'accentuent de même que les écarts
de revenus dans un certain nombre de pays.
- Le communiqué a également mentionné deux récents
examens thématiques réalisés par l'OCDE et portant
sur l'entreprenariat et le rôle de la technologie et de la productivité
dans la création d'emplois. Dans les deux cas, les ministres ont
évité de parler de la déréglementation du marché
du travail et donné la préférence à des politiques
plus générales permettant "d'offrir un cadre approprié
... pour établir un climat plus favorable à l'activité
d'entreprise" et de "renforcer la capacité des entreprises et des
individus de s'adapter au changement technologique". C'est pourquoi ils
ont insisté sur l'importance de l'apprentissage à vie pour
tous et la nécessité de mettre en place des systèmes
efficaces d'enseignement et de formation.
- Les ministres ont demandé la réalisation d'une étude
des progrès accomplis en matière de Stratégie pour
l'emploi, pour leur réunion de 1999 et ont noté avec satisfaction
que l'OCDE allait prochainement entreprendre une étude du chômage
des jeunes dans le cadre de laquelle se tiendra une réunion d'experts
du marché du travail au début de 1999, devant être
suivie, plus tard dans l'année, par une conférence de haut
niveau sur les mesures à prendre dans ce domaine. Le TUAC participera
activement à ces deux activités.
- Amélioration des stratégies à l'égard
du vieillissement et réforme de la politique sociale : les ministres
ont reçu le rapport de l'OCDE intitulé "Préserver
la prospérité dans une société vieillissante"
qui propose une série de "principes" pour aider la réforme
à encourager "le vieillissement actif". Le communiqué a pris
note également de la prochaine réunion des ministres de la
Politique sociale de l'OCDE qui élaborera des recommandations complémentaires
quant à l'action à entreprendre dans ce domaine. Il faut
espérer que des consultations syndicales interviendront dans le
cadre de cette réunion. Le TUAC prépare actuellement une
déclaration qui présente le programme syndical en matière
de politique sociale.
- Gouvernance et réglementation : le communiqué demande
à l'OCDE de mettre au point un ensemble de normes et de principes
directeurs à propos du gouvernement d'entreprise. Le TUAC va chercher
à participer au suivi de cette activité.
- Les ministres se sont félicités également de
l'adoption récente de la Recommandation de l'OCDE sur l'Amélioration
du comportement éthique dans le service public. Cette question a
été examinée lors d'une récente consultation
TUAC/PSI/PUMA au cours de laquelle il a été convenu d'examiner
les meilleures possibilités de faire participer les syndicats au
processus de contrôle de l'OCDE.
- Mention a été faite du travail de suivi de l'OCDE sur
la Réforme de la réglementation. Sur cette question, l'OCDE
va entreprendre, entre autres, une série d'examens par pays afin
d'analyser les questions de réforme de la réglementation
dans les pays membres. Le TUAC a participé activement à ces
travaux en cherchant tout d'abord à faire en sorte que les recommandations
pratiques s'écartent de l'ancien programme de déréglementation
et en veillant à ce que chacune des missions OCDE chargée
de l'examen d'un pays s'entretienne avec les syndicats.
- L'ère de l'électronique : les ministres ont fait état
de leur intention d'oeuvrer pour que se dégage à l'OMC un
accord sur les aspects du commerce électronique intéressant
les échanges et ont noté avec satisfaction que l'OCDE réalise
actuellement un examen des conséquences économiques et sociales
de cette forme de commerce. Cette question fera l'objet d'une conférence
des ministres qui se tiendra à Ottawa en octobre 1998. Le TUAC participera
au programme de travail de l'OCDE ainsi qu'à la conférence
d'Ottawa.
Renforcement du système multilatéral (§ 23-33)
7. A ce propos, le communiqué revient sur le traditionnel appel
à la libéralisation. Les ministres ont longuement parlé
de l'élargissement et de l'approfondissement de la libéralisation
des échanges par le biais de l'OMC et le communiqué réaffirme
le rôle de l'OCDE pour préparer le terrain des futures négociations
qui se tiendront à l'OMC et porteront, entre autres, sur l'agriculture.
Les ministres ont réitéré leur soutien à "l'application
des normes fondamentales du travail internationalement reconnues ainsi
qu'à la recherche d'un accord sur une déclaration de l'Organisation
internationale du travail et un mécanisme de suivi" et ils ont pris
note également du "rôle important des partenaires sociaux
à cet égard". Mais ces déclarations restent insuffisantes
lorsqu'on les met en regard de la demande des syndicats de créer
un Groupe de travail de l'OMC sur les normes du travail et des échanges
ou d'inclure les normes du travail dans les examens nationaux de l'OMC
et même des déclarations du communiqué de la conférence
de l'OMC à Singapour et de la conférence du G8 à Londres
précisant que les Secrétariats de l'OIT et de l'OMC poursuivraient
leur collaboration.
8. On peut noter avec satisfaction que les ministres ont affirmé
leur attachement aux Principes directeurs de l'OCDE à l'intention
des entreprises multinationales et la nécessité d'assurer
leur pertinence et leur efficacité. Cet engagement sera mis à
l'épreuve lors du prochain examen des Principes directeurs pour
lequel le TUAC a demandé, entre autres, que des mesures soient prises
en vue de renforcer les mécanismes de mise en oeuvre.
9. Ce passage du communiqué mentionne également la nécessité
de ratifier sans tarder l'Accord de l'OCDE sur la Construction navale qui
devait initialement entrer en vigueur en janvier 1996 ; le vingtième
anniversaire de l'Arrangement relatif aux crédits à l'exportation
; l'annonce de la Recommandation de l'OCDE concernant les ententes injustifiables
; et l'engagement des ministres de mettre en oeuvre, d'ici la date limite
du 31 décembre 1998, la Convention de l'OCDE sur la Lutte contre
la corruption d'agents publics étrangers. A ce sujet, le TUAC ainsi
que la CISL et la CES ont collaboré à la préparation
d'une déclaration conjointe (diffusée lors de la réunion
ministérielle) avec le BIAC et d'autres organisations commerciales
internationales lançant un appel aux gouvernements pour qu'ils ratifient
la Convention. Par ailleurs, le TUAC a été invité
à participer à la poursuite des activités du Groupe
de travail de l'OCDE sur cette question et fera intervenir la CISL dans
ces travaux.
10. En outre, les ministres ont accueilli avec satisfaction le rapport
de l'OCDE "Concurrence fiscale dommageable : un problème mondial"
ainsi que l'établissement de Principes directeurs concernant les
régimes fiscaux préférentiels dommageables et un engagement
a été pris d'établir une liste des paradis fiscaux
et de créer un Forum sur les Pratiques fiscales dommageables. Ces
décisions traduisent essentiellement la détermination de
l'OCDE de freiner la prolifération des paradis fiscaux qui portent
préjudice à l'assiette fiscale d'autres pays. Le TUAC a apporté
tout son soutien à ces aspects du travail de l'OCDE. Il est toutefois
préoccupant de noter que le Luxembourg et la Suisse ont annoncé
qu'ils ne participeraient pas à ces travaux.
Les défis présents et futurs de l'OCDE (§ 34-38)
11. Le débat a porté essentiellement sur les trois défis
suivants que l'OCDE doit relever : son travail de contacts avec les pays
non membres et les futurs membres de l'Organisation, ses travaux sur le
développement durable et les questions relatives à la réforme
interne et au budget. Pour ce qui est des pays non membres, l'OCDE continuera
de centrer son attention sur les "5 Grands" : le Brésil, la Chine,
l'Inde, l'Indonésie et la Russie, les pays en transition ainsi que
sur le nouveau travail concernant les marchés financiers et découlant
de la crise asiatique. Mais des désaccords subsistent quant à
savoir si l'OCDE devrait accroître le nombre de ses membres. Alors
que les ministres ont confirmé que l'OCDE doit restée ouverte,
l'attention se concentre actuellement sur la Russie et la République
slovaque puisque les décisions concernant la première devraient
intervenir à moyen terme. Un débat a également pris
place au sujet de la stratégie de partenariat de l'OCDE visant à
aider les pays en développement. Dans le cadre de ce programme,
il est prévu d'inclure la mise au point d'un large éventail
d'indicateurs relatif au développement durable en mettant l'accent
sur les facteurs sociaux et environnementaux. A ce sujet, les ministres
se sont félicités des nouvelles Lignes directrices de l'OCDE
pour l'égalité homme-femme et le renforcement de l'autonomie
des femmes dans le cadre de la coopération pour le développement.
Parmi les prochains travaux qu'il a été convenu de réaliser,
il faut mentionner un rapport pour la réunion ministérielle
de 1999 sur les liens entre les échanges, l'investissement et le
développement ainsi que l'élaboration d'une Recommandation
concernant le déliement de l'aide publique au développement.
12. Un programme de travail de trois ans sur le développement
durable (interprété comme étant le développement
économique, social et de l'environnement) a été fixé
à la suite des Objectifs communs pour l'action adoptés par
les ministres de l'Environnement de l'OCDE en avril de cette année.
Il s'agit en l'occurrence d'analyser les moyens, pour les pays membres,
de se conformer aux objectifs de Kyoto et de travailler avec les pays non
membres à la mise au point de stratégies de mise en oeuvre
du développement durable. Ils ont également apporté
leur soutien à une nouvelle interprétation de l'Article 1
de la Convention de l'OCDE de sorte que le terme "durable" appliqué
à la croissance économique tienne compte de considérations
sociales et environnementales.
13. En ce qui concerne la réforme interne de l'OCDE, la formule
du budget a fait l'objet d'un débat peu concluant car certains gros
contribuants cherchent à obtenir une augmentation de la contribution
des pays plus petits. De nouvelles compressions budgétaires interviendront
probablement puisque les ministres ont purement et simplement reconnu la
nécessité, pour l'Organisation, de retrouver "aussitôt
que possible un cadre budgétaire stable et prévisible".