LA DIMENSION SOCIALE DE LA MONDIALISATION
Document de synthèse du TUAC
Destiné à la consultation avec la Commission
de Liaison de l'OCDE
12 décembre 1997
" ... Le plus grand défi que l'économie mondiale
aura à relever dans les années à venir consistera
à réconcilier mondialisation et stabilité intérieure,
sociale et politique ... à s'assurer que l'intégration économique
internationale ne provoque pas la désintégration sociale
du pays." D. Rodrik (1)
INTRODUCTION
1. La mondialisation - l'intégration accélérée
de l'activité économique des pays ou des régions -
est le nouveau slogan qui domine les négociations de politique économique
et sociale de cette fin du 20è siècle. En dépit du
débat relatif à l'ampleur et aux effets de la mondialisation,
il est presque irréfutable qu'il existe une série de nouvelles
tendances étroitement liées (2) qui se développent
et influent profondément sur toutes les économies et les
sociétés de l'OCDE :
- la croissance de l'investissement direct étranger est
supérieure à la croissance des échanges qui est elle-même
supérieure à la croissance de la production intérieure
ce qui renforce la pénétration des sociétés
multinationales dans les économies nationales ;
- la suppression des contrôles nationaux sur les capitaux et la
déréglementation du secteur financier, dans les années
80, ont favorisé le développement des marchés financiers
mondiaux. Ceci a eu pour effet de diminuer la souveraineté nationale,
de transférer le pouvoir des gouvernements aux marchés financiers
et rendu tous les marchés sensibles aux événements
mondiaux. La crise des marchés financiers asiatiques en octobre
1997 et sa propagation dans le monde entier en est une illustration.
- la réorientation du développement et de la diffusion
des technologies au niveau mondial et la naissance d'une "société
mondiale de l'information" a une incidence profonde sur l'organisation
de la production et la distribution des biens et des services ;
- la crise des systèmes tayloriens de production de masse
et l'apparition de formes d'organisation "post-fordiennes" et
"flexibles" ont des répercussions sur les "stratégies
concurrentielles" que doivent adopter les pays de l'OCDE ;
- la politique de déréglementation amorcée vers
la fin des années 70 a été à la fois un encouragement
du processus de mondialisation et une réaction à l'encontre
de celui-ci ;
- les pays non membres de l'OCDE se sont ouverts à
ce "système de marché mondial". Les anciens pays
à économie dirigée d'Europe centrale et orientale
et l'ex-URSS sont plus ou moins en train de privatiser, de libéraliser
et de déréglementer leur économie.
L'INCIDENCE SUR LES TRAVAILLEURS
2. Le développement de la mondialisation a des répercussions
importantes sur les marchés du travail. Les effets de l'accroissement
des échanges associés à l'évolution technologique
ont réduit la demande de travailleurs peu qualifiés dans
les pays de l'OCDE et constituent l'un des facteurs à l'origine
de l'inégalité croissante des salaires (3). Lorsque le capital
acquiert une plus grande mobilité mais qu'il n'en est pas de même
de la main d'oeuvre, la simple menace de délocalisation réduit
le pouvoir de négociation des travailleurs. Les travailleurs rivalisent
pour leur emploi par opposition aux entreprises qui rivalisent entre elles.
Le poids de la fiscalité diminue sur le capital et augmente sur
le travail (4).
3. Parallèlement, les pouvoirs publics sont moins en mesure de
gérer les conséquences sociales de ces changements. On dénonce
souvent la mondialisation comme étant responsable de l'incapacité
des pouvoirs publics à remplir les tâches pour lesquelles
ils ont été élus, à savoir la fixation des
taux d'imposition et le financement de l'assurance sociale, la gestion
de la politique économique, la détermination des politiques
en matière de taux d'intérêt ou de taux de change (5).
4. En outre, au cours des années 80, les principaux pays de l'OCDE
ont mis en oeuvre des politiques qui ont diminué le rôle des
pouvoirs publics ainsi que les obligations sociales. Certains ont saisi
l'occasion pour exagérer la perte de souveraineté locale
ou régionale de manière à "enfermer" les
pays dans des politiques de "réduction du rôle de l'Etat"
et de réduction de la sécurité des travailleurs. De
ce fait, il s'est instauré un dangereux climat de "déresponsabilisation"
au niveau de l'élaboration des politiques.
5. C'est au moins de cette manière que l'on peut expliquer en
partie l'asymétrie qui existe entre l'efficacité économique
et le progrès social ce qui met en danger la stabilité politique
et risque de déclencher une violente réaction de l'opinion
publique à l'encontre de la mondialisation ce qui a été
bien défini par le Secrétaire général de l'OCDE
dans le cadre stratégique de l'orientation future de l'OCDE (6).
6. Il ne suffit pas que l'OCDE critique certaines des réactions
à cette situation comme étant "protectionnistes"
ou se sente obligée "d'expliquer" à l'opinion publique
les avantages de politiques plus ou moins semblables. Les préoccupations
de l'opinion publique doivent être prises au sérieux et il
faut s'attaquer à l'origine de problèmes tels que la répartition
du revenu et le chômage.
7. Si l'on veut éviter que la réaction de l'opinion publique
au système multilatéral n'entraîne des conséquences
hautement imprévisibles et éventuellement préjudiciables,
les pouvoirs publics doivent cesser d'alléguer qu'ils sont confrontés
à une "paralysie de la politique". Les marchés
doivent être réglementés pour fonctionner et quant
aux marchés mondiaux, ils doivent être réglementés
sur le plan mondial (7). Il faut également les insérer dans
des réseaux et des institutions sociales favorisant les relations
à long terme. L'extension des mécanismes du marché
à tous les domaines de la société et à toutes
les institutions est virtuellement à même de détruire
la société. Il existe une gamme de mécanismes de gestion
des affaires publiques qui comprend : d'un côté une série
de réglementations internationales "rigides" couvrant
des domaines spécifiques (comme par exemple l'OMC) ; au centre,
une coordination des politiques moins structurée (G7, OCDE, FMI)
; l'intégration régionale (comme l'Union européenne)
; la poursuite de la mise en oeuvre des politiques et des réglementations
nationales ; et des politiques régionales ou locales moins structurées.
Tout en étant contraignants, des mécanismes de réglementation
"rigides" au niveau mondial ne pourront couvrir qu'un nombre
limité de domaines et ils ne représentent donc pas une solution
pour remplacer les formes de coordination et de coopération moins
structurées dans d'autres domaines.
LA REACTION DES POUVOIRS PUBLICS
"Nous sommes à la recherche d'une théorie pour
une société universelle où les forces du marché
jouent un rôle très important tout en étant compatibles
avec la cohésion sociale, une certaine justice sociale ainsi qu'une
communauté ouverte et cosmopolite". A Giddens (8).
Garantir les normes fondamentales du travail dans les accords relatifs
aux échanges et à l'investissement
8. Les gouvernements sont en train d'étendre à l'échelle
mondiale la portée de leurs législations nationales sur la
propriété intellectuelle et les droits des investisseurs.
Ils doivent également garantir dans le monde entier les droits fondamentaux
de l'homme et des travailleurs. Il faut que les normes fondamentales du
travail soient garanties dans les accords relatifs aux échanges
et à l'investissement. Il y a accord sur la définition des
droits fondamentaux des travailleurs. L'OIT a déclaré : "La
liste de ces droits ne semble plus sujette à controverse"(9).
La déclaration de Singapour, adoptée lors de la réunion
de l'Organisation mondiale du Commerce (OMC), en décembre 1996,
a mis l'accent sur : la liberté syndicale et la protection du droit
syndical, le droit d'organisation et de négociation collective,
la protection contre le travail forcé ou obligatoire et l'abolition
du travail forcé, la protection de la main-d'oeuvre enfantine (âge
minimum requis), l'égalité de rémunération
entre hommes et femmes et la protection contre la discrimination en matière
d'emploi et de profession. L'Etude de l'OCDE sur le Commerce, l'Emploi
et les Normes du Travail a démontré qu'il peut exister une
relation bilatérale positive entre les droits fondamentaux et des
politiques d'échanges ouverts. Il reste cependant à résoudre
la question de leur application. Dans les zones franches d'exportation
et ailleurs, les droits syndicaux sont de plus en plus souvent l'objet
de violations. En Corée, la tentative des pouvoirs publics et des
employeurs de restreindre encore davantage la liberté syndicale
pour réagir à la concurrence mondiale a été
rejetée par les travailleurs coréens.
9. La "déclaration de Singapour" a donné mandat
à l'OMC et à l'OIT pour qu'elles poursuivent les travaux
sur la question des normes du travail. L'OIT devrait procéder rapidement
au renforcement de ses procédures de ratification et de contrôle
des normes fondamentales du travail. Les Examens des Politiques commerciales,
menés à bien par l'OMC, devraient rendre compte des violations
des droits fondamentaux du travail. Il faudrait établir un véritable
dialogue entre l'OMC et l'OIT en prévision de la réunion
du Conseil de l'OMC au niveau ministériel, en mai 1998. Les accords
commerciaux régionaux doivent comporter des clauses relatives aux
droits des travailleurs. La Banque mondiale et le Fonds monétaire
international devraient intégrer l'obligation de respecter les normes
fondamentales du travail dans toutes leurs politiques de prêt et
d'ajustement structurel.
10. L'OCDE doit développer son système de surveillance
et de pressions par les pairs pour faire respecter les normes fondamentales
dans les pays membres et prendre des dispositions pour que la Corée
mette rapidement en oeuvre les engagements qu'elle a pris. Il faut inclure
les Principes directeurs de l'OCDE à l'intention des entreprises
multinationales dans l'Accord multilatéral de l'OCDE sur l'Investissement
et insérer une clause sociale contraignante concernant le respect
des normes fondamentales reconnues à l'échelon international
et l'interdiction d'abaisser les normes nationales. Suite à la mission
qui lui a été confiée, l'OCDE doit poursuivre ses
travaux sur les questions des droits des travailleurs.
11. En 1998, l'OCDE va entreprendre un examen du fonctionnement et de
l'efficacité des Principes directeurs de l'OCDE à l'intention
des entreprises multinationales. La prolifération de codes de conduite
non obligatoires établis par les entreprises multinationales, est
une reconnaissance du fait que les entreprises qui exercent leur activité
à l'échelon planétaire ne vendent plus simplement
des biens ou des services ; elles vendent aussi leur image et leur réputation.
Mais comme en a déduit l'OCDE, "il est improbable que les codes
privés apportent une solution globale"(10) au problème
de la mise en oeuvre des normes du travail dans les entreprises multinationales.
Dans un tel contexte, les Principes directeurs pourraient jouer un rôle
essentiel en tant que dispositif commun de bonne pratique ayant force exécutoire.
Cependant, dans la réalité, ils risquent de tomber en désuétude
par suite d'un manque de détermination au niveau de leur mise en
application et de leur suivi (11). L'Examen sera une occasion de changer
cette situation. Il devrait s'attacher essentiellement à remédier
aux causes des critiques qui ont été formulées à
l'encontre des Principes directeurs et élaborer les mécanismes
indispensables à leur mise en oeuvre intégrale. Si les Principes
directeurs étaient pris au sérieux ils pourraient devenir
un code universel de conduite pour les entreprises multinationales.
Concilier compétitivité et cohésion sociale
- La création d'emplois de qualité
12. Ce n'est pas en garantissant les droits fondamentaux des travailleurs
que l'on supprimera l'avantage compétitif des pays en développement
en termes de salaires et de conditions de travail, ou la nécessité,
pour les pays de l'OCDE, d'innover et de s'adapter. Cette adaptation ne
doit pas se faire au prix d'une dégradation des conditions générales
de travail et de vie. "Suivre la tendance à la baisse du marché"
n'est pas une stratégie valable pour l'ensemble des économies
de l'OCDE. L'obsession de la réduction des effectifs, de la sous-traitance
et de la déréglementation des marchés du travail n'engendre
pas un climat propice permettant aux individus d'envisager le changement
avec confiance. L'OCDE doit par conséquent aider ses membres à
élaborer des stratégies pour créer des lieux de travail
"à haute performance" ainsi que des entreprises, des régions
et des économies qui soient à la fois compétitives
et acceptables par la collectivité.
13. Les résultats de certains travaux réalisés
par l'OCDE vont dans ce sens : la nécessité d'investir dans
l'enseignement et la formation à vie comme il en a été
convenu dans les conclusions de la réunion des ministres de l'Education,
en 1996 et des ministres du Travail en 1997 ; les travaux réalisés
sur la question de l'entreprise flexible, hautement qualifiée et
hautement fiable (12); le partenariat pour le développement durable
et les questions d'hygiène et de sécurité sur le lieu
de travail (Environnement) ; le partenariat pour gérer le changement
dans le secteur public (PUMA) ; et la mondialisation et la création
d'emplois locaux (Service du Développement territorial).
14. Dans l'ensemble, ces thèmes de travaux offrent un modèle
de gestion du changement sur les marchés du travail et dans les
entreprises très différent (13) de celui qui prédomine
dans les Recommandations par Pays de l'Etude sur l'Emploi. Ils devraient
être fusionnés afin de proposer une nouvelle conception de
la gestion du changement et de l'organisation de marchés du travail
adaptables. En somme, ils ont tous pour caractéristique de responsabiliser
les individus dans leur vie professionnelle ce qui leur donne "confiance
dans le changement" au lieu de "la crainte du changement".
Un cadre de politique économique international pour une croissance
créatrice d'emplois
15. Le maintien d'une croissance économique plus rapide et d'une
conjoncture économique soutenue est essentiel à la création
d'emplois bien rémunérés. Il faut surmonter la faiblesse
des mécanismes de définition des politiques. Actuellement,
les différents gouvernements sont incités à mettre
en oeuvre des politiques d'austérité qui leur donnent un
avantage particulier sur les marchés mondiaux des obligations. Lorsque
tous les pays suivent de telles politiques, il en résulte une grave
dérive déflationniste de la politique économique.
16. Outre la réaction à la crise financière actuelle,
il est indispensable d'assurer une véritable coordination au niveau
macroéconomique en vue de stimuler la croissance. Au Japon, il faut
accroître la demande intérieure. Aux Etats-Unis, une politique
monétaire expansionniste a révélé que la croissance
pouvait être soutenue. En Europe, il existe des possibilités
de croissance plus rapide sans inflation. Une action concertée est
nécessaire pour garantir de faibles taux d'intérêt
réels et il faut mettre en place, avec la constitution de l'Union
monétaire européenne, un cadre efficace favorable à
la croissance et à l'emploi en vue d'atteindre les objectifs d'emploi
qui ont été fixés lors du Sommet de l'Union européenne
sur l'Emploi, à Luxembourg.
Une structure de contrôle pour les marchés financiers
mondiaux
17. Les marchés financiers mondiaux lubrifient les rouages du
système multilatéral d'échange et d'investissement.
Pourtant, les dirigeants ont mis en danger l'ensemble du système
en libérant les marchés financiers de toute structure de
contrôle. La crise financière asiatique a fait prendre conscience
de la nécessité de "jeter quelques grains de sable dans
les rouages de la finance internationale"(14) avant que ne s'aggrave
le préjudice causé à la croissance à long terme
de l'emploi et à la sphère réelle de l'économie.
18. Dans sa déclaration à la réunion, en 1996,
du Conseil de l'OCDE au niveau ministériel et du Sommet du G7 à
Lyon, le TUAC a présenté une série de mesures nationales
et internationales destinées à mettre en place un nouveau
cadre permettant de restaurer l'équilibre entre les sphères
réelle et financière de l'économie. A cette fin, il
faut disposer de nouvelles réglementations et améliorer le
fonctionnement des institutions qui régissent les marchés
financiers. Des progrès ont été réalisés,
quoique de façon hésitante, dans l'établissement des
grandes lignes des mécanismes de régulation des transactions
des produits dérivés et en ce qui concerne l'amélioration
des systèmes d'indicateurs d'alerte pour déceler les fluctuations
du marché financier. Mais la situation actuelle souligne le fait
que le cadre réglementaire doit avoir une plus grande portée.
Il est temps maintenant que la BRI, le FMI et l'OCDE coopèrent en
vue de mettre en oeuvre : une taxe internationale sur les transactions
de devises, la certification des marchés financiers offrant des
risques acceptables et des contrôles prudentiels ainsi que l'extension,
aux institutions financières, des obligations de transparence, de
publication d'information et de réserves suffisantes.
Diminuer la concurrence fiscale
19. Les pouvoirs publics doivent maintenir une base d'imposition correcte
afin d'alimenter les finances publiques dans le contexte de la mondialisation.
Faute d'avoir suffisamment taxé les entreprises multinationales,
le revenu du capital et les bénéfices, il s'est produit une
érosion de l'assiette fiscale et un glissement du fardeau fiscal
vers les travailleurs qui en supportent une part disproportionnée.
Le transfert du poids de la fiscalité sur la consommation, au bénéfice
des revenus, a rendu les systèmes plus régressifs. Il faut
mettre en place des accords internationaux pour assurer une imposition
équilibrée du capital et des bénéfices tout
en mobilisant le soutien de l'opinion publique en faveur d'un régime
fiscal équitable. L'OCDE doit jouer un rôle de pionnier pour
empêcher une concurrence fiscale préjudiciable en vue de répondre
à la mission qui lui a été confiée par le Sommet
du G8 à Denver.
CONCLUSIONS : Le rôle de l'OCDE
20. Lors des échanges de vues qu'il a eus avec l'OCDE au cours
de ces deux dernières années, le TUAC a répété
à maintes reprises que dans le cadre de la mondialisation, l'OCDE
doit "se révéler comme une organisation capable de rétablir
un lien entre le progrès social et le progrès économique".
Cette déclaration reste valable. Les réunions des ministres
du Travail et des ministres des Affaires sociales ont donné et donneront
l'occasion de progresser pour atteindre cet objectif. Mais cet objectif
dépasse la portée des ministres du Travail et des Affaires
sociales et doit englober tous les domaines dans lesquels l'OCDE intervient.
21. Le Rapport du Groupe consultatif de haut niveau sur l'environnement
au Secrétaire général (15) contient une série
de recommandations visant à intégrer les objectifs de développement
durable dans les travaux de l'Organisation. D'une façon plus générale,
une approche parallèle mais similaire pourrait être envisagée
pour intégrer les objectifs visés par l'OCDE sur le plan
social, dans toutes ses activités. Les recommandations formulées
par le Groupe prévoient que le Secrétaire général
lui-même agisse en tant que "principal responsable du développement
durable à l'OCDE" avec un comité de gestion et une petite
unité pour l'assister. Le Groupe recommande aussi la création
d'un "forum des parties intéressées" sur le développement
durable. Le TUAC présentera ses commentaires détaillés
à propos des recommandations du Groupe mais la mise en place rapide
de ce forum des parties intéressées sur le développement
durable pourrait constituer un intéressant projet pilote à
présenter directement à la réunion des ministres de
l'Environnement de l'OCDE, en 1998.
NOTES
(1) "Has Globalisation Gone Too Far?" - Dani
Rodrik, Institute for International Economics, Washington, 1997.
(2) "Policy Challenges of Globalisation and Regionalisation",
Charles Oman, OECD Development Centre Policy Brief, 1996.
(3) "Globalisation, Technology and Jobs", Kumiharu
Shigehara, OCDE, discours à la "Japan Society", Londres,
juillet 1997 et Perspectives de l'emploi de l'OCDE, juillet 1997, chapitre
4.
(4) "Think Global - Act Local", Exposé
du Service du Développement territorial de l'OCDE pour le séminaire
LEED, 24 novembre 1997.
(5) Dani Rodrik, op. cit.
(6) Objectifs stratégiques de l'OCDE, cités
dans le Rapport annuel de l'OCDE, 1996.
(7) "Globalisation in Question", Paul Hirst
et Graham Thompson, Policy Press, Londres, 1996.
(8) Anthony Giddens, Directeur, London School of Economics,
cité dans le "New Statesman", 31 octobre 1997.
(9) Organisation internationale du Travail, Rapport du
Directeur général de l'OIT à la Conférence
internationale du Travail, en 1997 (page 12).
(10) "Le commerce, l'emploi et les normes du travail",
OCDE, 1996.
(11) "Le commerce, l'emploi et les normes du travail",
OCDE, op. cit. Le Rapport fait observer que les Principes directeurs ont
un rôle à jouer pour inciter les entreprises multinationales
à adopter un comportement raisonnable et que ce rôle s'en
trouverait renforcé si les pays faisaient savoir qu'ils comptent
sur les investisseurs étrangers pour respecter les Principes directeurs
ce qui révélerait clairement, par contrecoup, l'importance
que les gouvernements de l'OCDE accordent aux Principes directeurs.
(12) "Changing Workplace Strategies : Achieving Better
Outcomes for Enterprises, Workers, and Society", Rapport de la Conférence
OCDE/Canada, Ottawa, décembre 1996.
(13) "Achieving Efficiency and Social Equity in the
Labour Market" (à paraître) Rapport de la (prochaine)
réunion dans le cadre du programme Travailleurs/Employeurs de l'OCDE,
Mary Gregory, Saint-Hilda's College, Oxford.
(14) "The Tobin Tax : Coping with Financial Volatility",
Mahbub ul Haq, Inge Kaul, Isabelle Grunberg, Oxford University Press, 1996.
(15) "Guiding the Transition to Sustainable Development
: A Critical Role for the OECD" / "Guider la transition
vers le développement durable : un rôle essentiel pour l'OCDE",
Rapport du Groupe consultatif de haut niveau sur l'environnement au Secrétaire
général de l'OCDE, novembre 1997.